Notre histoire
Lyon, l’un des berceaux Français de l’automobile a été le creuset de l’existence de l’un des premiers clubs de voitures anciennes, les AAA (3A). Amateurs d’Automobiles Anciennes.
La création à Grenoble en 1969 par Michel ASTIER qui venait de Lyon des AAAA (4A) Association des Amis de l’Automobile Ancienne, représente un sympathique essaimage qui a réuni rapidement un noyau de passionnés de la locomotion. Le club a été affilié à la FFAE lors de l’AG tenue à Lyon les 2 et 3 avril 1971. Association affiliée à la FFVE sous le N° 484.
Pour se faire connaître, à l’image des premiers constructeurs, c’est par la participation à l’organisation de rallyes que les fondateurs s’investirent.
Dans le courant des années 1970, sous la présidence de Guy BURNAT, le sigle de la FFAE (maintenant FFVE) retenu a été crée par Richard TASSAN membre des 4 A.
En premier lieu et se rattachant à la tradition « rallystique » de Grenoble, lancement en 1971 du 1er Neige et Glace de voitures anciennes à l’Alpe d’Huez réunissant des équipages régionaux.
1re affiche du Neige et Glace en 1971
Le noyau initial se renforçait. Des sorties locales le week-end étaient prises en charge par de nouveaux adhérents à peine trentenaires.
La jeunesse et l’inventivité de l’équipe soutenue par les plus âgés (entre 35 et 45 ans) et des mécaniciens passionnés remettant en marche des voitures d’avant 1940 dans la semaine précédant l’épreuve apportaient un grand enthousiasme et beaucoup de camaraderie.
Il est à noter que la géographie de la région Rhône Alpes entrainait le choix de voitures des années 1920 à 1930 qui étaient de meilleures grimpeuses que les vétérans et les ancêtres sur le banc d’essais que sont les routes des Alpes :
Le Neige et Glace, épreuve phare du club et seul rallye hivernal de voitures anciennes, accueillait en janvier une soixantaine de concurrents venant de France et d’autres pays européens (35% d’équipages étrangers). Ce rallye, vu l’importance du budget et des problèmes fiscaux qui suivirent a ensuite évolué dans une autre structure qui n’était plus contrôlée par des membres des 4 A et a dérivé en événement commercial pour voitures contemporaines.
Salmson Graham Peige en 1987
Au milieu des années 1970, co-organisateurs des fameux « La Clusaz/Antibes » qui ont laissé de magnifiques souvenirs. Le mouvement de la voiture ancienne se développe et se diversifie dans les années 1980 et d’autres clubs en fonction d’affinités différentes se créent dans l’Isère.
Hotchkiss 2 La Clusaz Antibes 1977
L’Hivernale Historique créée par Christian SIMONETTI et Philippe SALAMAND en 2003 réservée aux voitures d’avant 1940 ou conçues avant 1950 en a pris la suite et l’esprit. En 2011 c’est dans le massif des Vosges que se déroulera cette randonnée touristique du 5 au 9 janvier 2011. Association affiliée à la FFVE sous le N° 801. (Voir le site HIVERNALE HISTORIQUE dans la rubrique « Manifestations »).
Bugatti Brescia Nicolas 2008
Au début des années 1990, dans le but de s’ouvrir vers d’autres passionnés, la recherche d’échanges avec un club Italien aboutit au jumelage des 4 A avec le Vétéran Car Club de Turin. La proximité, l’état d’esprit et les racines alpines communes amènent à de nombreux échanges et des sorties Franco Italiennes dans les deux territoires. Ces liens durent toujours.
Des réunions mensuelles ont lieu le 2ème jeudi de chaque mois permettant des échanges et la participation à de nombreuses sorties du week-end (environ 7 par an). André GIBAND, encyclopédie de la voiture ancienne nous régale par des exposés soit sur un constructeur, soit sur un type précis de voiture, etc.…. L’association des 4 A loue un local à l’année dans les locaux de l’Automobile Club Dauphinois qui a fêté cette année ses 118 ans.
Le nombre des associés est établi autour de 65 membres depuis de nombreuses années et deux points importants sont à constater :
- Très peu de renouvellement et pas de jeunes
- De plus en plus de voitures contemporaines et courantes car plus faciles à conduire pour des membres avançant dans l’âge. Conseil : « il est bien meilleur de faire 10 pompes le matin que de faire installer une direction assistée à sa voiture ! »
Les voitures plus anciennes existent mais roulent de moins en moins. Pourquoi ? alors que la circulation radarisée qui nous accable nous permet de rouler sans la peur du gendarme avec des voitures plus anciennes aux performances modérées. Qu’en est-il de l’avenir ?. Bien sur les « Youngtimers » prennent la relève avec des budgets beaucoup plus abordables et plus de facilité à trouver des pièces de rechanges pour les voitures des années 1960 à 1980.
La moto, qu’il ne faut pas oublier, a toujours la cote, phénomène rencontré à la bourse de VIF organisée par l’association SIMOREY : Christian SIMOnetti et François REYnaud, le dernier week-end du mois de janvier.
Magnat Debon 1913 Jo Villard
L’automobile, décriée par les politiques et les médias grand public, demeure une passion pour beaucoup. C’est l’un des progrès qui a révolutionné le XXème siècle et elle fait partie intégrante de l’histoire et c’est cette histoire qu’il faut « véhiculer » aux jeunes générations.
Malheureusement très peu de nos revues françaises mènent à la connaissance de l’évolution de ce phénomène de société. Dans les publications récentes les cinquante premières années sont occultées. La France, pays pionnier jusqu’à la 1ère guerre mondiale, se résume dans nos revues à une dizaine de marques alors que plus de 1200 constructeurs ont existé. C’est ce patrimoine qu’il faut faire vivre par des écrits et par des manifestations.
Pour ne pas oublier cette « Histoire » avec un grand « H », les 4 A ont organisé les 14 et 15 mai 2011 le 110ème anniversaire de la course de côte de Laffrey, malheureusement plus connue pour les accidents mortels à la descente que les performances à la montée. Cette commémoration* sur route ouverte réunissait 60 voitures et 60 motos, des débuts à 1952 pour les autos et à 1964 pour les motos, dates extinctives de la course de côte de Laffrey.
Ford T Robert Armand
*En Italien « rievocazione », joli mot qui tinte aux oreilles avec une sorte de dynamisme allègre. La langue française gagnerait de temps en temps à aller s’aérer de l’autre côté des Alpes, « voilà qui l’aiderait à cracher le « chouine-gomme » qu’on lui fourre dans la bouche. Citation de Paul BADRE junior.